RESEAU

samedi 2 novembre 2013

Dans le Buëch



Prendre son temps.
Relire Pierre Sansot en tirant des cailloux dans l'eau...

5 commentaires:

  1. Pierre Sansot, né le 9 juin 1928 à Antibes et mort le 6 mai 2005 à Grenoble, est un philosophe, sociologue et écrivain français.
    Pierre Sansot passe son enfance et son adolescence entre Saint Pierre de Caubel, Villeneuve sur Lot et Marmande, périodes qu'il relate dans trois de ses ouvrages : Cahiers d'enfrance, Les Pilleurs d'ombres et Bains d'enfance.

    Il enseigne la philosophie et l'anthropologie à l'université Pierre Mendès-France de Grenoble, puis à l'Université Paul-Valéry de Montpellier. Sa thèse de doctorat donne lieu à la publication de son premier livre : Poétique de la ville.

    Son œuvre, d'un abord facile et en décalage par rapport à la tradition universitaire, a la particularité de s'attacher au repérage des petites choses du quotidien qui donnent du sens à la vie des gens ordinaires. Dans Les gens de peu, il décrit les moments de sociabilité que les couches populaires mettent en œuvre pour enrichir un quotidien trivial et aliéné. D'autres ouvrages prolongent la même démarche en recherchant le jouissif à travers des thèmes aussi variés que la beauté du paysage et la pratique de la conversation, du rugby, de la promenade, de la lenteur, etc.
    Wikipedia

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  2. Un entretien sur la ville :
    http://urbanisme.u-pec.fr/documentation/paroles/entretien-avec-pierre-sansot-505695.kjsp

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  3. Une petite video :
    http://www.ina.fr/video/LXD09005946

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  4. En 1973, Pierre Sansot présente sa thèse : " Poétique de la ville ". Dans le jury, Felix Gattari et Gilles Deleuze côtoient Roland Barthes, directeur de thèse.

    Pierre Sansot évoque la ville... et c'est universel. L'urbanité est en nous, elle se mire dans l'eau des rivières et le calme fini des paysages ruraux.
    Allez, perdons notre temps à coup de cailloux dans l'eau, semons le plutôt au plus profond des ruisseaux...

    " Poétique de la ville est probablement le plus sensible, le plus exhaustif, le plus amoureux des livres écrits sur la ville. Monumental, riche et foisonnant, il résulte d'un pari insensé : qu'un homme puisse, à lui seul, s'emparer de la ville et nous en restituer toutes les facettes, tous les secrets. Qu'il s'agisse de l'arrivée sous la pluie dans une petite ville, des manifestations de rue, des dérives nocturnes ou des promenades matinales, des rythmes urbains, de la symbolique des artères, des transports, de personnages emblématiques (prostituée, clochard), des quartiers et faubourgs, ou encore des intérieurs (hôtels, studios, salle de bain ou de séjour), c'est un Sansot éblouissant qui nous révèle la géographie sentimentale des villes. "
    Editions Payot

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  5. Les êtres lents n'avaient pas bonne réputation. On les disait empotés, on les prétendait maladroits, même s'ils exécutaient des gestes difficiles. On les croyait lourdauds, même quand ils avançaient avec une certaine grâce. On les soupçonnait de ne pas mettre beaucoup de coeur à l'ouvrage. On leur préférait les dégourdis - ceux qui, d'une main leste, savent desservir une table, entendre à mi-voix les ordres et s'empresser à les réaliser et qui, enfin, triomphent dans le calcul mental. Leur vivacité éclatait dans leurs mouvements, leurs répliques, et même dans l'acuité de leur regard, la netteté de leurs traits : de vif-argent. « Ne vous faites pas de souci pour eux, ils se tireront toujours d'affaire.» J'ai choisi mon camp, celui de la lenteur. J'éprouvais trop d'affection pour les méandres du Lot, un petit paresseux, et pour cette lumière qui en septembre s'attarde sur les derniers fruits de l'été et décline insensiblement.

    "Du bon usage de la lenteur"
    Avant-propos.

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