RESEAU

jeudi 24 juillet 2014

Une montgolfière sur le balcon

Prenez quatre draps, multicolores de préférence, vingt-cinq épingles à linge et deux fils d'étendage.
Mixez le tout.
Ajoutez une nappe à carreaux et un vieux rideau.
Patientez.
Incorporez délicatement une longue ficelle.
Goûtez : il manque cinq épingles et un bout de fil de fer.
Laissez mijoter.
Saupoudrez de coussins, d'un éclat de rire et d'une pincée de fantaisie.
Dégustez bien frais et tout gonflé de vent.

On a construit une cabane sur le balcon. Une montgolfière qui navigue au troisième. Une lanterne magique qui s'illumine le soir. (Deux rallonges et une lampe de bureau accrochée aux volets.)
On a mis par terre une couverture, recouverte d'une toile cirée « imprimée gazon ». Tout le monde déjeune sur l'herbe dans le ballon volant.
A midi, on est en maillot de bain. (Le balcon est orienté à l'est, alors la température y avoisine les quarante degrés). Mais le soir, il y fait si doux...
C'est l'heure de la fête.
« Maman, on peut inviter les copains ?
- On peut inviter les copains.
- Tu nous feras des pizzas ?
- D'accord pour les pizzas. C'est quand même plus facile à manger par terre que du cassoulet... »
On s'entasse à sept dans deux mètres carrés. Plus le chien. Il est super content : plein de bouffe à portée de truffe.
Pour le dessert, on réclame des glaces et du pop-corn.
On en émiette partout.
« Maman, on nettoie comment ?
- On balance en bas, ce sera pour les oiseaux !
- Maman, j'ai renversé mon jus d'orange.
- C'est pas grave, y a qu'à passer un coup d'éponge ! »
C'est magique, dans la montgolfière, maman, elle est cool.
C'est magique, dans la montgolfière, on sort les pieds par en-dessous et ça fait marrer les voisins.

Quand on mange pas, on joue.
On apporte des lego, des poupées et une chaise. On met un grand torchon dessus pour faire comme une tente, nos jouets dessous : on invente un château dans le château. On s'y perd avec délices. Je crois qu'on a attrapé la cabannite aiguë.
Maman aussi a été contaminée.
(Il faut vous dire que pendant le repas, elle a dû manger ses carottes rappées, -parce qu'il restait plus de pizza-, assise à côté. C'était mathématique, elle pouvait pas rentrer.)
Alors elle s'est levée à trois heures du matin, a déménagé ses feuilles, sa tasse de café et son crayon.
A allumé le soleil électrique du monde suspendu  et a écrit l'histoire.
Seulement, elle s'est endormie et c'est moi qui l'ai réveillée.

Le lutin.


mercredi 23 juillet 2014

Esprit d'entreprise ?

Entre management et ménagement, il y a souvent plus de différence qu'une simple voyelle...

Tour de France : le résumé

Il n'y a que les cyclistes pour faire des ronds de jambes en restant parallèles.

Le petit cuisinier s'en veut...

... mon bras-zéro !
J'ai renversé ma sauce-hier !

Le canapé près de la fenêtre

Frais dehors,
chaud dedans,
l'orage a lavé la moiteur.
La lune
claire
voyage en solitaire.
Rideaux mollement
bercés
dans le lit
de la nuit.
Ils font des rêves.
Appellent,
oranges sur le ciel noir
le cri
de l'oiseau
qui chasse.
Le cri rebondit
du néant
aux vitres impassibles,
se perd brusquement,
se dissout.
Le silence est douillet
comme une couverture.
Un bruit de moteur
au loin
rompt le charme.
Il devrait être interdit
d'abîmer la magie.
J'atterris,
réveille mon chien
qui dort
contre ma cuisse
et retourne me coucher.

Incroyable mais vrai...

Un train siffle dans le placard.
Pas trois fois :
beaucoup plus.
C'est une vieille loco
à vapeur
avec une fumée noire.
Elle circule
entre les draps
et les serviettes éponge.
Elle apprivoise
son voyage.
Elle invite,
elle entraîne
dans le bazar
du placard du couloir :
Une montagne de housses
de couettes,
une vallée de gants
de toilettes,
des tabliers
de grand-mère,
un lac de chiffons.
Une nappe ancienne
un peu froissée,
des bouts de carton,
du papier cadeau,
une machine à coudre cassée,
deux Playmobil embusqués,
et des bavoirs brodés.
On la suit,
la main entre les piles
qui s'écroulent.
On fait un tunnel.
On passe le bras.
On tâtonne au fond
pour deviner
le paysage.
On découvre une forêt
vierge
de linge oublié.
Alors on ouvre la mémoire
et on referme la porte
qui fait : « Cling ! »
car...
on a cloué au dos
un vieux panneau
de passage à niveau.

lundi 21 juillet 2014

Benoît Poelvoorde, un livre ? "Le quatuor d'Alexandrie".




Le Quatuor d'Alexandrie (The Alexandria Quartet) est un ensemble de quatre romans écrits par l'écrivain britannique Lawrence Durrell, publiés entre 1957 et 1960. Ayant pour sujet l'amour, les livres présentent plusieurs perspectives différentes sur un même ensemble d'événements et de personnages, situé à Alexandrie avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. (W.)

L'INTIME FESTIVAL CHAPITRE 2, Namur à partir du 18 juillet.

vendredi 18 juillet 2014

HELP !!!

Tchi-te, tchi-te, tchi-te pschiiiiit...
Tchi-te, tchi-te, tchi-te pschiiiiit...
fait le tourniquet
arroseur
musicien raté
qui s'obstine
sur sa mesure
unique.
Dziiiii-ziii, dziiiii-ziii, dziiiii-ziii, dzzziiiiiiiii...
fait la scie
du voisin
subitement
devenu
bricoleur
pile le jour
où j'ai mal à la tête.
La scie n'y est pour rien,
elle fait son boulot
de scie...
Alors,
méchamment,
patiemment,
je rêve de
Dziiiii-ziii, dziiiii-ziii, dziiiii-ziii, AÏE !
Non.
Raté.
Maintenant c'est
Klon...Klon...Klon...Klon... Klon... Bing !
Klon...Klon...Klon...Klon... Klon... Bing !
Suivi de
Bli bli bli bli bli bli bliiiinnnng...
Marvellous !
Il a renversé
sa boîte
de clous.
Un répit...
Je ferme les yeux...
Merde,
le tourniquet
en solo
c'est encore pire.
MON DIEU,
proposez QUELQUE chose
pour faire diversion...
Un crrriiiiiiiii de pneus
par exemple,
suivi d'un beau
Pimpon pin... Pimpon pin...Pimpon pin...
(Pas trop grave quand même...)
Faux espoir,
à la place,
c'est boiiing, boiiing, boiiing, boiiing...
que j'entends :
Mon petit dernier
qui monte
les trois étages
en rollers
et qui,
vrooom, vrooom, scraaaaach...
a décidé
de s'entraîner
près du canapé
où je meurs
à petit feu.

dimanche 13 juillet 2014

Los deputats D'Ailamondhaut



Siffroy Boyer était employé agricole à Sigottier dans la famille R. Une des filles de la famille a appris cette chanson à « Gutin »*. C'est ainsi que le maire de La Piarre, monsieur O, explique la transmission de cette chanson qui finalement trouve son origine dans un fait d'histoire très local : avant 1914, le maire du village aurait, entre deux tours d'élection, habilement « retourné sa veste »...

* Auguste Depeyre, dit « Gutin », à La Piarre


Los deputats d'Ailamondhaut

Los deputats d'Ailamondhaut
Que ne son pas malauts
Qu'eira an tots bon apetis
Que ne devon pas partir.
 
Refrain
Ason pas bèstias
Son pas bèstias non
Si se son aumentats
Es per se regalar.

Chau veire quand van dinnar
Cò qu'an de preparat
E l'i laissan de suplements
Son per eles sens somacion.

Lo jorn que se son aumentats
Degun a protestat
Se son betats una pension
Sensa protestacion.

Aqui los roges ambe los blancs
Se son totes sarrat la man
Puei son anats au bufet
Per l'i beure un bòn cafè.

E l'an que ven
Quand venràn en autò
Aquo serè rigolò
nos venon tots a davant
Per nos sarrar la man.

Aquela [?]
Se son levats l'indemnitat
Mai dins lo corrent de son mandat
La volian ben gardar.

D'un bèu lombric
Coma lo braç, lor farem un bandanàs
E o direm a tonton
D'anar cultivar los champinhons.

E la retiraa de l'obrier
Aquò venrè en darnier
Dins lo corrent de l'an
Ganhan 15 millions de francs.

E puei si l'obrier
N'a ges de pan per manjar
Manjarè l'an que vendredi
Vaqui tots los discors
Que fan au Palais Borbon.

Paroles : Siffroy Boyer
Musique : avant 1914
Chanté par « Gutin » à La Piarre


Les députés de là-haut

Les députés de là-haut
Qui n'en sont pas malades
Ont maintenant si bon appétit
Qu'ils ne doivent pas en souffrir.

Refrain
Ah, ils ne sont pas bêtes
Ils ne sont pas bêtes, non,
S'ils sont augmentés
C'est pour se régaler

Il faut voir quand ils vont dîner
Ce qu'on leur a préparé
Là-bas il y a des suppléments
Qui sont aussi sans sommations.

Le jour où ils se sont augmentés
Personne n'a protesté
Ils se sont alloué une pension
Sans protestation.

Là les rouges et les blancs
Se sont serré la main
Puis sont allés au buffet
Pour y boire un café.

Et l'an prochain
Quand ils viendront en auto
Cela sera rigolo
Ils viendront au devant de nous
Pour nous serrer la main.

[…]
Ils se sont supprimé l'indemnité
Mais dans le courant de leur mandat
Ils voudraient bien la garder.

D'un beau lombric
Comme le bas nous leur ferons un bandanas
Et on dira à Tonton
D'aller cultiver las champignons.

Et la retraite de l'ouvrier
Cela viendra en dernier
Dans le courant de l'année
Ils gagnent 15 millions de francs.

Et puis si l'ouvrier
N'a plus de pain à manger
Il mangera l'an prochain
Voilà tous les discours
Qu'ils font au Palais Bourbon.


Source :
De vive voix. Les chansons d'ici. Les pays du Buëch.
Conseil Général Des Hautes-Alpes
Olivier Richaume, chargé de mission au CDMD.

Zoo au logis


Un soir,
j'ouvre ma porte
et sans mentir
je vois...
Un lion à demi-chauve
qui essaie des perruques.
Il les veut
bien fournies
pour draguer ses amies.
Un mainate anémié
qui prend des vitamines.
Il espère
j'en suis sûre
devenir perroquet.
Un nasique amnésique
qui se fait du café.
Il a zappé le filtre
il en prend
plein le nez.
Un loup gris édenté
qui mastique, gueule fermée.
Il ne veut pas
qu'on sache
qu'il a mis un dentier.
Un kangourou obèse
qui fait du karaté.
Mauvais perdant
il boude
et se saoule au saké.
Un boa constipé
qui révise ses textes...
Pour pouvoir digérer
le chapeau
de saint Ex.
Un crocodile du Nil
qui fait, oui, le tapin!
Il promène son sac
en croco
d'îles du Nil.
Un éléphant sexy
qui se met du vernis.
Il en rajoute
des tonnes
pour sniffer l'acétone.
Un zébu enrhumé
qui renifle tout bas.
N'ayant plus de  mouchoirs
il se mouche
dans mes draps...
Alors, je referme
doucement
la porte.
Sur la pointe des pieds
Je m'en vais.
Mais devant moi
il y a...
Une bouteille à la mer
avec mon poisson dedans,
qui tourne...
Il a oublié, bien sur,
qu'il était poisson rouge.

mercredi 9 juillet 2014

Dins l'oulo

Charles Galtier est un écrivain français né le 15 janvier 1913 à Eygalières dans les Bouches-du-Rhône, décédé à Saint-Rémy-de-Provence le 1er janvier 2004.
Son père était maréchal-ferrant et écrivait déjà des farces et des comédies à Eygalières.
D’abord enseignant, Charles Galtier a été chargé de mission par les Musées de France et le Musée des Arts et Traditions populaire en 1959, dans le cadre du centenaire de Mirèio, puis attaché de recherches au CNRS1 en 1960. Il fut également conservateur du musée Frédéric Mistral de Maillane.
Il a obtenu le grade de Docteur Es-Lettres pour sa thèse intitulée Vallabrègues : un village de vanniers soutenue à l'Université de Montpellier en février 1968.
Majoral du Félibrige, il a été le premier lauréat du Prix Frédéric Mistral en 1946 avec deux recueils de poèmes La Dicho dóu Caraco (« la chanson du bohémien ») et Dire Ninoi pèr la Ninèio (« Naïveté pour les enfants ») ainsi qu'un drame, Li Quatre Sèt (« Carré de Sept »).
Il est l’auteur de plus d’une centaine de récits, pièces de théâtre et nouvelles en provençal et de monographies de recherches sur la culture provençale. (source : Wikipedia)

Dins l'oulo

Dins l'oulo avèn mes
     Tres iòu
   De machoto
E sièis agrioto
(Tres e sièis fan nòu
Mai regardo res !)

L'avèn apoundu
      Li dènt
D'un chin maigre
Un pau de vinaigre,
De vièi aigo-ardènt
   E sege chevu

L'avèn mes enca
       Sèt iue
    De moustallo
(E li sèt parpallo),
Tres det de vin quiue
  E de semoustat.

E pièi, per fini
       Boutan
    Trento aguïo,
Pièi nò gaio bluio
 Dès-e-nòu tavan
   E trete arabi.

L'oulo pren lou boui
        Lou fiò
       Beluguejo,
la flamo petejo
Entendrem tres cop
Japa lou chin foui.

   Poudès apara
         Cadun
   Voste vèire,
Saupre, vostre guèire,
Lou dous, l'amarun,
Que i'a d'espera.

Charles Galtier

Dans la marmite

Dans notre marmite,
      Trois oeufs
    De chouette
Avec six cerises,
(Trois et six font neuf,
Mais ne cherchez pas !)

Avons ajouté
       Les dents
D'un chien maigre,
Un peu de vinaigre,
Un doigt de vieux marc
  Et seize cheveux.

Avons mis encore
       Sept yeux
    De belette,
(Et les sept paupières),
Trois doigts de vin cuit
    Et trois de surmôut.

Et puis pour finir,
        Mettons
    Trente anguilles,
Neuf agates bleues,
    Et puis dix-neuf taons
      Et treize moustiques.

Voici l'eau qui bout,
          Le feu
      Etincelle,
La flamme crépite,
Nous entendrons trois fois
Japper le chien fou.

   Vous pouvez tous tendre,
        Alors,
    Votre verre,
Votre vie saura
Le doux ou l'amer
Qu'elle doit attendre.

Charles Galtier
  



lundi 7 juillet 2014

Au secours, il y a des lutins dans la maison !


Le petit monde des Borrowers, c'est pas qu'au cinéma. Ça peut arriver dans n'importe quel T3 ou T4.
Un lutin, c'est tout-puissant, imprévisible et rempli d'imagination.

Les lutins sont farceurs.

Vous avez perdu votre lampe de poche et votre briquet.
La première vous est indispensable pour ne pas vous éclater dans les crottes de chien, quand vous sortez le vôtre, la nuit. Le second, (un Clipper hors d'âge amoureusement bichonné), vous sert tout bêtement à allumer votre clope vespérale.
Vous cherchez partout, vous retournez vos affaires, vous regardez sous les meubles : RIEN.
Vous vous faites une raison en pensant que vous perdez la tête.
Le lendemain, en forme pour la lessive, vous retrouvez votre divine lumière dans la poche du petit dernier. Vous lui demandez :
« Dis donc, bonhomme, t'aurais pas vu ma lampe de poche ?
- Ben non...
- Même pas un peu ?
- Ben non...
- Même de loin ?
- Ben non...
- Même en faisant un effort de mémoire ?
- Ben non... » ( Il joue à la DS, il lève à peine le nez.)
« Parce que je viens de la retrouver dans ton pantalon...
- ….................... » (Pas de réponse, il est concentré ailleurs.)
«  PARCE QUE JE VIENS DE LA RETROUVER DANS TON PANTALON !
- Ben, c'est pas moi ! »
C'est le lutin.
Trois heures plus tard, votre rejeton vous ramène triomphalement votre briquet :
« Maman, il était tombé du balcon, je l'ai retrouvé, je savais que c'était le tien ! »
Vous calculez : de l'appui de fenêtre de la cuisine au balcon, ça fait huit mètres. Du balcon au sol : trois étages.
Les lutins font des progrès.
Vous remerciez chaleureusement le fruit de vos entrailles en l'envoyant, (mentalement), brûler dans les flammes de l'enfer.

Les lutins ont des pouvoirs magiques.

Vous avez absolument besoin de faire des courses : vous êtes en panne de PQ. (Vous êtes en train de boucher les chiottes avec le Sopalin.)
Le problème, c'est que vous avez cinq mômes (les vôtres, les petits voisins), dans la salle de jeux. Ils sont sages.
Vous demandez TRES gentiment à « La Grande », quatorze ans, de garder la smala dix minutes.
Vous courrez à DIA avec la chienne (comme ça, elle aura fait pipi), vous revenez, vous passez la porte et vous entendez :
« Ouais... bientôt...!
 - Attends encore un peu... dès qu'y passe, tu balances ! »
Vous posez votre sac sans bruit, vous faites comme le cheyenne sur la piste de la guerre... Et vous tombez sur quatre gamins hilares agglutinés contre la rambarde du balcon.
Pétants la santé mais bizarrement sans bras. (Ils les ont derrière le dos.)
Vous en retournez un et vous découvrez dans les petite mains innocentes un ENORME ballon rouge rempli d'eau. Vous obtiendrez la même pêche miraculeuse avec les autres.
Vous confisquez les bombes, (la semonce est un plat qui se mange froid), vous les crevez dans l'évier où ça fait schlooouuup et vous vous dirigez, l'âme guerrière, vers la chambre de « La Grande »... Au téléphone...
« Je t'avais pas recommandé de surveiller les petits ?
- Ben ouais, ils sont dans la salle de jeux...
- Ben non, ils font des conneries sur le balcon !
- Mais je T'ASSURE, Maman, qu'ils sont dans la salle de jeux. Ils ont pas bougé ! »
Les lutins ont des pouvoirs hallucinatoires.

Les lutins sont parfois méchants.

Vous avez rangé la baraque : vous allez avoir de la visite.
Vous êtes dans la cuisine, trois casseroles dans chaque main.
Vous entendez des bruits pas nets.
Vous ne pouvez pas lâcher la-sauce-qui-va-coller ni le-caramel-qui-va-cramer. Vous vous dites :
« Faut pas s'inquiéter pour rien. »
Mais ça s'intensifie.
Vous éteignez le gaz, posez vos cuillères et passez dans le couloir avec appréhension.
Vous avez bien fait : on ne peut plus ouvrir ni fermer les portes.
Berlin après les bombardements.
Vous arrosez le tas informe qui s'ébroue dans le bazar de lourdes menaces et de questions indiscrètes :
« C'est pas moi !
- C'est pas moi !
- C'est pas moi ! »
C'est le lutin.
Vous refusez, (la sauce attend), de rentrer dans un débat perdu d'avance et vous enjoignez les bras qui sortent DE REMETTRE TOUT EN ETAT.
« Mais puisque c'est pas moi !
- Mais puisque c'est pas moi !
- Mais puisque c'est pas moi ! »
Vous avisez votre deuxième : (c'est elle qui a crié le plus fort, et il faut savoir diviser pour régner). Vous la SOMMEZ de réparer le désastre.
Dix minutes plus tard, vous la retrouvez en larmes.
« Mamaaaaannn..... ça me fait MAL AUX DOIGTS quand je range..... c'est pas possible ! »
Les lutins sont vicieux.

Les lutins sont des artistes.

Vous venez de passez la serpillière.
Vous vous retournez pour admirer votre carrelage, brillant comme dans les pubs.
Horreur, malheur, y a du bleu partout.
Des traces de pieds nus.
Vous vous dirigez vers la source de la couleur et vous apercevez un adorable bambin d'un mètre vingt-sept, azuré jusqu'aux chevilles. Vous lui demandez :
« Tu m'expliques un peu ce que tu fais ?
- Ben, rien...
- C'est quoi, tout ça ?
- C'est joli, hein, Maman !
- Non, c'est pas joli... qu'est-ce que t'as encore inventé ?
- Je sais pas ! »
Vous choississez de poursuivre l'enquête en amont et vous trouvez un paquet de craies, écrasées sur le balcon. (A votre avis, de quelle nuance?)
Vous rattrapez l'ange blond et vous l'invitez à vous expliquer le rapport qu'il peut y avoir entre le lac bleu et ses pieds. 
« Ben, je t'ai déjà dis que je savais pas...
- Tu te fous de moi !
- Non... non... peut être qu'y avait quelque chose, mais, MOI, j'ai RIEN vu !
- Et t'as laissé le " quelque chose " te grimper dessus sans te défendre ?
- Ben, ça doit être ça.... »
Vous vous dites que si les schroumpfs ont décidé de faire amis-amis avec les lutins, vous êtes pas sortie d'affaire.

Les lutins sont télépathes.

Il pleut. Vous êtes en train de boire le café avec des copains.
Vos tribus coalisées, (neuf chenapans dans la montée d'escalier), vous annoncent qu'elles vont jouer dans l'entrée.
Ça vous arrange, mais vous prévenez :
« Je NE veux pas vous entendre. Vous NE hurlez pas, vous NE sautez pas, vous NE dérangez pas tout le monde ! »
Vous retournez à vos invités.
De temps en temps, vous jetez un œil et une oreille du haut de votre troisième.
RAS...................Cool !
Une demie-heure après, le gardien de l'immeuble sonne à votre porte.
A sa tête, vous voyez tout de suite qu'il y a un problème.
Vous craigniez le pire.
Y a pire que le pire.
Solennel, il vous assène :
« IL VA FALLOIR QUE VOUS CONTACTIEZ UNE ENTREPRISE DE NETTOYAGE ! 
- …..... Pourquoi..... ? » ( vous commencez à trembler.)
« Venez voir ! »
Vous descendez, vous découvrez un hall entièrement retapissé de boue : le sol, les portes vitrés, les murs.... Y en a même qui dégouline du plafond : on dirait le tunnel sous la Manche pendant les travaux.
Vous scotchez vos coupables au mur, où ils restent collés tellement ils sont gluants. Vous appeler le ciel à l'aide et vous passez quatre heures à karchériser le HLM, avec vos voisines et les apprentis-terrassiers. (Le gardien a eu pitié de vous et vous a prêté son matériel). Comme vous êtes pieds-nus et trempés, vous aurez tous la crève après.
Le soir, calmée et lavée, vous demandez aux arsouilles :
« Mais qu'est-ce qui vous est passé par la cervelle ?
- Ben... on sait pas... mais c'est pas de notre faute !
- C'est la faute à QUI, alors ?
- Ben, Maman, c'est VRAI, c'était  un truc dans notre tête, mais c'était comme si c'était pas nous ! »
Les lutins sont télépathes.
Alors vous leur envoyez des ondes MEGA FORTES.
« BARREZ-VOUS... BARREZ-VOUS... VOUS ÊTES INTERDITS DE SÉJOUR ! »
Mais, dès le lendemain, vous les suppliez de ramener leurs fesses et leur compassion, (heureusement, un lutin, ça a bon cœur et c'est pas rancunier), à la première chute de vélo.

mardi 1 juillet 2014

Attack Punk Records intervista a Jumpy Velena

CCCP Io sto bene

CCCP - Curami

Strade parallele (Aria siciliana) Giuni Russo e Franco Battiato

Caparezza- Vengo dalla Luna

Caparezza - Fuori Dal Tunnel

Caparezza - Vieni A Ballare In Puglia ft. Al Bano

Albano e Romina Power - Felicita 1982 (HQ)

Mina & A. Celentano _ Parole parole _ 1972

Adriano Celentano - pregueró

Adriano Celentano - pregueró

Adriano Celentano Don't Play That Song (You Lied)

Adriano Celentano Don't Play That Song (You Lied)

Adriano Celentano - I want to know (Original)

Adriano Celentano - I want to know (part II)

La ragazza di Trieste 1982 Film Completo