RESEAU

lundi 17 mars 2014

Le baiser


A peine une clairière, un rond nouveau-né
où les sorcières ont passé la nuit.
Des chênes de trois centimètres
y bercent leurs museaux tendres
et les derniers petits gris
y sourient.
Je vais, sans bruit, l'oreille attentive,
espérant le miracle
d'un lièvre ou d'un chevreuil.
J'essaie le pas des fées...
Mais, zut!
J'écrase une violette.
Je pleure son chant du cygne
de fleur décapitée
et pose sa joue pâle
contre mes lèvres:
C'est un baiser sucré.

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