LE BUECH
Comme un célibataire endurci
La majeure part de l’année son lit
Est trop grand, bien trop vaste pour lui
Il n’enlace que des galets polis
Il emportera vers la Durance
Les derniers lambeaux de ma romance
Un bouquet de violettes fanées
Un bouquet que tu n’auras jamais
Le Buëch...
Pres de la berge peche
Un héron et la flèche
De son bec dans l’eau fraîche
Vient transpercer le cœur
D’un poisson maraudeur
Le Buëch
Est sans doute de mèche
Avec les pics épeiches
Car leurs voix mêlées sèchent
Par miracle les yeux
Des amants malheureux
C’est dans l’herbe à l’aplomb de Beaumont
Que j’ai délacé ton cotillon
Que nous avons froissé Ie cresson
Et le Buëch murmurait sa chanson
La chanson de cette eau emportée
Qui s’écoule et ne revient jamais
Mais aujourd’hui l’air est parfumé
Le ciel bien trop bleu pour les regrets
Le Buëch...
Près de la berge pêche
Un héron et la flèche
De son bec dans l’eau fraîche
Vient transpercer le cœur
D’un poisson maraudeur.
Serres,
Hautes-Alpes.
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