Sur ces 3 pattes, chaque matin il va.
Depuis 50 ans dans cette chambre
Il allume sa radio, son récheau et
enfin son mégot
Il en connaît des choses à ce propos.
Contre tous les temps, il sort même
Le dimanche, voir un compagnon.
Toujours le nez au vent, sur les
chemins
Ou dans les champs, avec rien il se
sent bien.
Sans femme ni enfant, souriant
doucement,
Parfois grimaçant, il avance.
Ce paysan ressemble au clown triste.
Sur ces 3 pattes, il ne va plus aux
champs
Toujours au vent, il attend d’aller
un jour
Courir dans les champs.
Marcel, le paysan
Patricia O.
Aspres sur Buëch
Hautes-Alpes
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