A l'ombre
d'Antigone
j'ai voulu
danser.
Pas de
conseils, pas de prières,
mon panier de
mendiante est posé.
J'ai couru sur
la corde
tendue de
l'absence.
Pastilles
bleues le matin,
roses le soir.
Au dodo, bonne
nuit.
Thèbes n'est
plus très loin.
Je me tais.
Robe de
souvenirs usés, déchirés.
Il faut se
changer.
Se coiffer.
J'ai des gamins
perdus au bout du fil.
J'ai des gamins
perdus.
Je leur donne
le pain dur
du petit
déjeuner. Et je leur dis :
Je tourne, vous
savez, je piétine,
je pleure pour
l'immense assemblée
qui guette.
L'aquarium de
la cafet
se vide dans ma
tête.
Comme le
silence
devant le
premier chant
d'Oedipe.
Quelque chose
va arriver.
J'attends et je
redoute.
Est-ce le bruit
d'un galop que j'entends ?
Il y a une
colère, une chaude et étrange fureur
qui remue
au fond de mon
ventre.
C'est le cri
qui va naître.
touchant, poignant... pour eux, encore...
RépondreSupprimerTerrible passé
RépondreSupprimerc'est juste impressionnant! quel talent
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