Alors que le sommeil tardait à me
prendre sous son aile et que dans ma tête, des idées noires et
rouges gigotaient comme des fourmis dans une flaque d’eau, une voix
d’outre-tombe se fit entendre.
Je me retourne, surprise d’avoir de
la visite à cette heure avancée de la nuit, et je vois, debout près
de ma fenêtre, une femme transparente avec une très grosse écharpe
sombre.
Ma surprise s’est dissipée.
Je me suis dit que c’était normal de
sortir couverte avec l’hiver qui arrive et le vent glacial qui
l’attend de pied ferme.
Elle chantait comme à l’opéra. Une
chanson lente et vibrante. Je ne comprenais pas les paroles (vu
qu’elle chantait comme à l’opéra) mais je devinais que c’était
une chanson d’amour. Cela se sentait tout de suite.
Je me suis levée et je lui ai dit que
je n’étais pas intéressée. Je lui ai donné une pièce qui a
traversé sa main et est tombé par terre dans un bruit mat irréel.
J’ai ouvert la fenêtre et elle est partie sur un courant d’air
hanter quelqu’un d’autre.
Non mais sans blague ! J’avais
déjà assez de mal pour m’endormir sans avoir à en rajouter. Je
bossais, moi, le lendemain !
(nuit du 10 au 11 octobre 2005)
Alicia C.
Villeneuve,
Puy de Dome
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