Des cathédrales pour les hommes bâties
Et la pierre du bonheur élevée Je ne veux plus de Dieu ; mais que
ces lumières sont belles et ces lieux pleins de quiétude où vient
mourir un chant d'espoir Lieux de lumière et de lyrisme
Les Dieux qui tombent Aux pluies
bienfaitrices des vitraux verts Cet océan qui lévite dans le ton
des voix chorales Les hommes s'élèvent d'eux-mêmes, leurs bras
levant leurs croix Majesté de leur bouche, miel de leurs yeux
brillants à ces feux que les colonnes et les bougies renversent
Ombres, paix et douceurs inquiètes
Feux qui forment, dans les bras de ce Christ si humain Feux des mains
des hommes Qu'est-il besoin de Dieu aux visages beaux de ces
ébénistes Ils sont eux-mêmes une souffrance Et portent les
stigmates de leur apaisement Sur la croix des jours qui passent et se
délitent
Ils sont eux mêmes une souffrance
pleine d'orgueil Dans leurs gestes de piété et d'amour Que besoin
de pitié quand leurs corps s'enlacent Que leurs yeux se noient aux
tendresses Aux attachements
Que besoin de Dieu pour ce soleil qui
brille entre les murs Que besoin de Dieu pour ces fontaines gothiques
Que besoin de Dieu à ces colonnes qui supportent elles-mêmes la
force des hommes Dans les lèvres qui se referment sur des mots de
gentillesse
Il se crée un artifice au milieu des
colonnes Un soleil animiste Dans la cire des bougies le visage émacié
De l'homme qui pleure et sur son épaule la main de Dieu Qui n'est
celle que de son cœur meurtri, des cathédrales pour les hommes
bâties
Il est une méditation qui ne craint
pas de religion...
Julien B.
La Batie-Neuve,
Hautes-Alpes.
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