L'homme est t-il un animal?
L'homme au milieu de cette foule
gigantesque,
L'homme écrasé devant ces immenses
bâtiments,
Il hurle, il court, mais où va t-il?
Paris ouvre ses portes,
Les magasins se transforment en
fourmilières,
L'homme n'est qu'un insecte
Dans ce vaste univers.
Regardez les se battre!
Regardez les s’entre-tuer!
Les dieux n'ont créé qu'une espèce
infâme et odieuse!
Tel un chant mélancolique,
Voici des êtres qui chantent pour leur
maître.
Ce dernier subitement, ouvre les
vitrines.
Mais l'homme ne voit que l'illusion,
Il vit et respire l'imaginaire.
La terre tremble sous ses pieds
multiples,
Enfin, voici la prophétie:
L'humain abattra l'humain!
Mesdames et messieurs,
Approchez de l'action,
Et venez écouter, la dernière
confession,
Je regrette maintenant,
De n'avoir pu arrêter ce massacre!
Ce monde détruit par une foule
enragée.
Je ne serais expliquer la cause.
Leurs corps basculent,
Les bâtiments si grandioses,
subitement donnent le vertige.
Mes pieds commencent à quitter terre.
Les Ténèbres tournent au dessus de ma
tête,
Maintenant débute le voyage,
Il est temps pour moi de quitter ce
cirque.
Mesdames et messieurs,
Approchez de l'action,
Et venez écoutez, la dernière
confession.
Hadès est descendu sur terre,
Enfermé dans les Catacombes,
La ville devient sa proie,
Son heure approche.
Je vous entraîne dans la violence,
Je vous fais courir, je vous fais
mourir,
Je suis un dieu,
Qui dort dans les catacombes.
Maintenant... va mon enfant
Sois sûr de toute ma nature,
Ma haine est complète
Les humains vont comprendre la colère
d'un dieu du passé!
L'heure est venue d'humilier ce tas de
fourmis.
Allez y, léchez ces vitrines.
Les mots magiques des druides ne les
ont pas arrêtés.
Telle une fourmi écrasée par l'homme,
L'homme est écrasé par la société,
Et la société écrasée par les
Ténèbres.
Du pouvoir des ombres, rejoins les
rangs.
Je me réfugie mieux, dans les bras
d'Arès!
Il est venu aujourd'hui nous rejoindre.
Il rit de votre attitude,
Chaque heure que vous gaspillez en vous
étouffant,
Je ris, je pleure, je vis, je meurs!
L'entrée dans ces monuments se fait
dure,
La tranquillité subitement disparaît,
La ville surmontée dévaste le chant
mélancolique,
La musique quant à elle, devient
sourde et mesquine.
Et ainsi les champs descendent dans la
rue, pour cette occasion.
Mais quel trésor attire donc ces
êtres?
Chaussures, pantalons et froufrous?
Du haut des Enfers je puis apercevoir
dans un coin calme,
Une petite foule, se dirigeant vers des
livres!
Que peuvent donc contenir ces récits,
Pour qu'une pincée de gens les
achètent?
Oh! Mais que lis-je dans les mains de
cet individu!
Un livre dont l'auteur se nomme
Voltaire!
Sacre bleu!
N'est ce pas là,
La personne dotée de la plus haute
impolitesse?
Bien sûr que si!
N'est ce pas là,
L'écrivain le plus impitoyable que je
connaisse?
Bien sûr que si!
Voltaire traita Rousseau d'énergumène!
Pardon?
N'est ce pas Voltaire qui a écrit
Micromégas?
Ma mémoire est-elle bonne de dire
Qu'il critiqua la société et les
hommes?
N'est-ce pas Voltaire qui défendit
La société dans une lettre à
Rousseau?
Il me semble que cet homme se
contredit...
Tiens! La personne tenant ce livre
L'acheta, le lu et le brûla.
Cependant, assez de « blabla »
L'heure tourne...
Le monde vit...
Le soleil se cache derrière les
Ténèbres.
La lune montre son visage,
Et l'obscurité de la nuit recouvre le
ciel.
La foule disparaît,
Les sacs remplis et les poches vides.
Mais tel un récit éternel,
La vie dans ce monde continue,
Et comme le disait ma grand mère:
Aujourd'hui nous sommes demain...
Rue Infernale
Quelle société est-ce?
Celle dans laquelle
La musique comble le vide
Celle dans laquelle
Un homme ouvre un livre et le regarde
La haine et la colère hante ce peuple
Les gens baissent la tête et
s'enterrent
Dans une terre sale et humide
Regardez! Cet artiste inconsolable
Sur son visage, j'ai lu la déception
Plus loin, quel regard me regarde
Cette fille douce au milieu de tous
Les minutes passent et le boucan arrive
Tel un oiseau dans un tourbillon de
glace
Je me noie dans cette foule
Quelle route me mènera vers la
liberté?
Le temps m'envahit, et seule
Je jugerai de mes actes...
Le gouffre, le vide, le néant
Je ne les connais plus mais je les aime
Les rues sont mon inspiration
J'attends et je patiente
Le mouvement reste tel
J'attends et je patiente
Les rues restent telles
J'attends...
Lisa P.
Gap,
Hautes-Alpes.
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