Acheter un livre d’occasion peut vous
réserver bien des surprises et vous plonger en un instant dans une
histoire d’amour pathétique.
Cet après-midi, je me suis baladée
avec une amie sur le boulevard St Michel, le paradis des livres neufs
et l’enfer des livres d’occasion (parce que c’est le lieu où
leur propriétaire les abandonne méchamment).
J’étais à la recherche des éditions
10/18 pour acheter un autre roman de Brautigan. Je ne savais pas
encore lequel je voulais lire.
Mon sens de l’orientation inné m’a
naturellement envoyé dans la mauvaise direction…
Après avoir tourné en rond au premier
étage dans la littérature étrangère, on m’envoie au quatrième
étage.
Trois escalators plus loin, j’arrive
à l’étage des livres de poche.
Une mauvaise direction plus loin,
j’arrive aux éditions 10/18.
Enfin !
Il y a un grand choix de livres de
Brautigan, mais j’ai arrêté que je n’en prendrais qu’un seul.
Lequel ???????? (Il y a autant de
points d’interrogation que de minutes d’hésitation. Si, si c’est
vrai)
Je les manipule un à un. Je lis les
résumés. Regarde les couvertures. Et ouvre les premières pages.
Soudain, je tombe sur une dédicace
dans un livre de « Un privé à Babylone ».
Aïe !
C’est écrit : « Mon
Amour,
un polar, pour toi, je l’ai déjà
lu, il va te plaire, je pense.
Je t’aime.
Bonne lecture.
Perrine. »
Double Aïe !!
Il va sans dire que le livre était en
très (très) bon état.
Pour ne pas dire presque neuf.
Triple Aïe !!!
Cela laisse entrevoir une bien triste
histoire d’amour. Tellement banal.
Perrine aime X.
X aime peut-être Perrine.
Perrine offre un livre de Brautigan à
X.
Mais l’histoire s’arrête là.
Perrine et X se quittent.
Peut-être Perrine a pleuré.
Peut-être X a pleuré.
Peut-être pas.
Perrine regrette peut-être X.
En même temps, si X n’a pas aimé
Brautigan, elle ne devrait pas trop le regretter.
Alicia C.
Villeneuve
Puy de Dome
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