RESEAU

mardi 27 mai 2014

Mon crayon, c'est un poireau

" Poireaux, PQ, melons. Poireaux, PQ , melons. Poireaux, PQ, melons, PQ, poireaux, melons..."
Plus Des Conneries...
Les " Des Conneries " ( DC ), en fait, c'est le Nœud Gordien des courses, les neuf-dixièmes du caddy.
Poireaux égalent pop-corn. PQ égale paquets de chips. Melons égalent montres bracelets. (Heureusement, ils en avaient pas chez DIA). Mais y avait des promos sur la mozza (six paquets, c'est moins cher), et sur les bonbons Haribo (six paquets, ça vaut le coup ).
Je passe à la caisse, fais un grand sourire à la préposée ( adorable ) qui me dit : «  Avec votre carte, vous avez économisé deux euros trente-six. »
Bénies soient les gentilles caissières.
Béni soit mon banquier, qui ferme les yeux pour l'instant.
Merde, je lui ai fait économiser deux euros et trente-six centimes...
Je bourre ma voiturette-à-mamie, celle où y a écrit en gros : « J'aime mon sac ! ».
Elle est déchirée, mais elle est réparée avec des rouleaux de Sopalin qui font office de fond. Depuis, elle roule sans s'effondrer. Elle descend même les trottoirs avant que je lui demande.

Au Grand Carrefour du village, en plein milieu du-passage-piéton-que-personne-ne-respecte, ça y est,  ça me reprend.
Les Mots.
Ma voiturette comprend, elle s'arrête. Le mec qui voulait tourner... Aussi.
Dieu existe. Mais ça, c'est parce que j'étais en train de penser à Lui.
En tout bien, tout honneur : un truc rigolo à mettre sur L'Ombilic des Neiges, mon blog fétiche. « Les douze commandements.... »...
Je cahote en répétant mes phrases tout haut. (Car j'ai malheureusement une mémoire de poisson rouge) .
Je passe le pont sous un nuage de lettres, je survis au Deuxième Carrefour grâce à l'aide du Saint Esprit, j'arrive au HLM, je monte : ( trois étages, ma carriole mollement alanguie dans mes bras...), je laisse tout en vrac et je cours à mes feuilles.
Comme d'hab, je trouve pas mon crayon, les chats ont dû jouer avec.
J'en ai un autre dans mon tiroir caché : celui de Gaëtan.
Car il y a un secret qu' il faut que je vous avoue : sur L'Ombilic, je suis polymorphe et hermaphrodite à mes heures.
« Gaëtan », « Naïs »...
En vrai, je m'appelle Chamallow mais je sais que vous ne direz rien.
Même ma psy n'avouera pas sous la torture et elle trouve ça plutôt cool.

Donc, j'étais en train de vivre un Super Moment d'Intimité avec Gaëtan quand ça sonne.
… Qu'es aquò ?... Douze heures-trente ! ! !... Abomination coupable...! J'ai invité GPJ à déjeuner.
GPJ, c'est Grand Pote Jack. Mon ami depuis la préhistoire. Ensemble, on a fait « La guerre du feu », « La conquête de l'ouest » et « Mars Attacks »... Mais j'ai pas fait à bouffer.
Y a les surgelés qui dé-surgèlent sur la table et mon chien qui s'intéresse de très près aux steaks hachés.
Mais le PIRE, c'est que je veux FINIR MON TRUC. J'ai l'intention, maintenant que c'est bien parti avec Gaëtan, d'en profiter un peu. Carpe diem et pêche la carpe.
J'envoie à mon cher invité un coup d'oeil désespéré... « S'il te plaît... »
Jack va s'asseoir.
« Heureux celui qui vous aime, celui qui aime son ami en vous et ses ennemis à cause de vous. » (Saint Augustin )
«  Je fêterai la Saint GPJ, trois-cent-soixante-quatre jours sur trois-cent-soixante-cinq si tu me laisses terminer mon histoire » (Bibi)
Jack reste assis.
Maintenant, j'en suis à l'étape de l'ordi. (Je tape avec un doigt et demi.)
Je me concentre, je suis la-dompteuse-du-clavier.
Jack crayonne sur la table basse.
Je peux pas m'arrêter de lui parler, j'ai des problèmes avec l'orthographe.
Jack crayonne sur la table basse.
Je lui demande de venir voir « ma connerie du jour »
Il se lève, migre et me fait « Hum... Hum... »
« HUM... HUM... »
(!!!???)
« Hum... Hum ? » Ça peut aller, il a le droit de bouffer.

En fait, on s'est goinfré de pop-corn, de chips et de bonbons Haribo.
On a bu du café, on a fumé une clope et on a refait le monde.
Jack est parti.
J'ai tenté de faire un peu de ménage et me suis penchée sur la table basse.
Dessus, y avait une caricature format A4 de Bibi, arrimée à son ordi, tirant la langue comme un cheval de course qui voit la ligne d'arrivée.
Avec les gouttes de sueur.
Je l'ai punaisée au dessus de mon PC.



2 commentaires:

  1. Il a bien de la chance ce jpg .avec toi c est toujours Je Pense Grand.

    RépondreSupprimer
  2. Bendidon ! aurait sûrement dit mon grand père charretier en Normandie. Faut dire qu'il l'était, charretier, vous savez, avant la guerre, celle de 40; Pourquoi j'vous dit ça ? ben pour faire comme Gaëtan / Naïs, raconter avec brio ma vie, mais ai-je son brio ? Ton histoire est très bien menée, tu pars d'un fait très quelconque , les courses, pour arriver à une révélation qui va en intriguer pas mal . Bravo !

    RépondreSupprimer